L’émotion : comment se libérer et être à l’écoute de ses sens pour vivre heureux !

9 Jan 2017

Ecrire un article sur l’émotion, ce n’est vraiment pas une chose facile. L’émotion c’est ce que l’on ressent, c’est une partie de nous, il faut se livrer, s’ouvrir pour arriver à l’exprimer. Après Baptiste la semaine dernière, c’est à mon tour de te parler de ce sujet. Je ne sais pas ce que Baptiste a écrit, je ne l’ai volontairement pas lu pour te livrer mon ressenti, et puis il écrit tellement mal… 😉

Aujourd’hui je vais donc te parler de ma vision de l’émotion, t’expliquer comment je vois les choses et ce que je ressens lorsque je prends des photos. Comme toujours, ce n’est qu’un avis qui n’est de fait pas objectif, puisqu’il m’appartient. J’espère qu’il t’aidera à y voir plus clair au quotidien ou du moins, à te faire réfléchir lorsque tu essaieras de prendre des émotions en photo.

On devrait toujours prendre exemple sur les enfants

Les enfants, ils sont une source d’inspiration tellement importante et inépuisable. On a tendance à croire qu’ils ont beaucoup plus à apprendre de nous que le contraire. Alors certes, ils sont dépendants de leurs parents, mais prêter attention d’un peu plus près à ce qu’ils sont et font est magique pour comprendre un peu mieux nos blocages et relativiser sur tout ce que nous faisons au quotidien. De manière générale, les enfants ont les émotions à vif, ils peuvent passer d’un sentiment à un autre sans aucune barrière, en l’espace de quelques secondes. C’est d’ailleurs la définition d’une émotion : “est une expérience psychophysiologique complexe et intense (avec un début brutal et une durée relativement brève) de l’état d’esprit d’un individu liée à un objet repérable lorsqu’il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe)” (wikipédia)

Lorsque l’on regarde les choses de plus près, on se rend compte que les adultes vivent aussi des émotions, ce qui va changer, d’après moi, c’est que ceux-ci ne vont pas s’autoriser à toutes les vivre et auront tendance à renfermer la plupart d’entre elles. Alors qu’un enfant s’autorisera beaucoup plus à vivre l’instant et à accepter ce qui lui arrive. Il arrivera aussi plus facilement à l’extérioriser. Ils vivent les choses à fond, ils acceptent beaucoup plus facilement que nous les émotions primaires, à savoir : la joie, la tristesse, la peur, la colère, le dégoût et la surprise.

En réalité, il y a un million de connexions qui s’opèrent au même moment dans leur tête sans trop qu’ils puissent les maîtriser. Ce sont des vagues, des ondulations, ils réagissent comme ils le sentent sans se poser de questions, sans se demander si c’est logique ou non, si c’est bien ou pas. Et c’est ce que nous avons oublié de faire avec le temps. On est, malgré tout ce que l’on peut en dire, assez formaté par la société, par les générations passées, par notre éducation aussi. On l’est également dans notre rapport aux autres et à nos propres émotions. Un enfant n’a pas toujours la possibilité de conceptualiser ce qui se passe contrairement à nous et ne prête pas attention aux regards des autres jusqu’à un certain âge. Au delà, il s’agit de formatage, que l’on dispense tous sans s’en rendre compte.

En regardant les enfants, ce qui est intéressant d’analyser par analogie, c’est notre rapport aux émotions. Celui-ci est propre à chacun et il est directement lié à notre histoire. Tout le monde vit ses émotions de manière différente. Chacun perçoit les choses différemment. Certains peuvent être plus ou moins touchés par un événement, par une image, une parole, un geste. Pour ma part j’ai tendance à mieux percevoir les émotions à caractère humain. C’est à dire lorsqu’il y a une personne sur l’image. J’ai plus de mal avec la seule esthétique. C’est sûrement parce que j’ai été formaté depuis tout petit à cela. Et que je ne m’autorise pas à ce que ça change. Je serai plus touché par un sourire, un regard que par un paysage par exemple. Ou alors il faudra qu’il fasse appel à d’autres choses chez moi. La dernière fois que j’ai ressenti une émotion forte en dehors d’une interaction humaine c’était en regardant les photos du livre de Vincent Munier : Arctique (http://www.vincentmunier.com/shop/fr/acces-libraires/17-arctique-9782953738971.html). Il ne s’agit pas d’humains mais les mécanismes mis en oeuvre sont malgré tout similaires puisque j’ai été touché par les animaux dans leur milieu naturel, c’était un sentiment magique.

Quand je dis que l’on devrait tous prendre exemple sur les enfants, je sous entend donc que l’on devrait s’autoriser à vivre nos émotions sans les cacher par gène ou par peur de l’image que l’on va renvoyer. Je suis le premier à le faire mais je m’applique à me libérer de plus en plus de tout cela. Je trouve que c’est dommage de bloquer ses émotions car ça nous limite dans nos capacités à s’émerveiller du monde qui nous entoure.

« Vivre ses émotions c’est s’autoriser à être plus en accord avec soi même et de fait, plus épanoui ! »

Jérémy

Libérer ses émotions pour profiter de tout ce qui nous entoure

Les enfants ont beaucoup moins de barrières que nous, on vient de le voir. Alors ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsque tu arrives à libérer tes émotions, tu retombes un peu en enfance. Tu t’émerveilles beaucoup plus, et c’est plus simple d’accepter ce qui se passe. Ca a un impact direct sur les photos que tu fais. Lorsque tu te libères émotionnellement tout change. Tu perçois le monde différemment. Ta vision change, ton rapport à la vie change, les rapports que tu entretiens avec les autres aussi. Plus tu arrives à te libérer et plus tes photos sont fortes, plus tu parles aux gens de manière authentique. Tu enlèves une part de déni, de poids qui t’empêche d’être toi même.

Depuis quelques mois je vis cette expérience. Je fais un travail sur moi même qui me permet de me libérer. Je me laisse beaucoup plus de place en séance pour ressentir les choses et donc indirectement pour capter ce qui est important pour moi. Je trouve que mes photos se sont transformées. Et ce n’est pas dû à une progression technique, non, c’est grâce au fait que je m’écoute plus et mieux. Je m’autorise tout simplement à être moi même. A être plus en phase avec qui je suis. Je suis persuadé qu’il y a une grande part de nous dans les photos que l’on réalise. Lorsque l’on arrive à se libérer, les photos que l’on produit sont forcément plus en phase avec ce que nous sommes. Je te conseille de te libérer toi aussi pour que tes images s’améliorent. C’est d’ailleurs sûrement la clé pour passer un cap et progresser un maximum.

Alors certes, c’est magique de se libérer pour mieux vivre ses émotions, seulement dans la réalité, c’est plus facile de capter les émotions des personnes que l’on prend en photo que les siennes. Du moins pour moi. Je trouve qu’il est plus simple de voir les émotions chez mes clients ou mes amis que d’identifier vraiment ce que je ressens. Du coup, lorsque je  prends des photos je crois que je cherche un peu une identification, je cherche à mettre en avant ce qui me plaît ou ce que j’aimerai avoir. En étant photographe, on veut véhiculer une certaine image. L’émotion permet de s’identifier. Lorsque l’on n’arrive pas suffisamment à s’écouter il peut être intéressant d’analyser les images que l’on produit pour comprendre ce qui est important pour nous et comprendre ce que l’on vit.

Il peut-être difficile de se détacher de l’instant présent pour être objectif. C’est le cas aussi lorsque l’on se pose la question de conserver ce qui est important lors d’une prestation. J’aborderai ce point plus bas. Dans le fond, il faut accepter que certaines choses ne puissent pas être retranscrites. Que certaines émotions ne puissent pas être montrées. C’est par exemple le cas lorsque le discours associé à une image manque. J’ai vécu des mariages hyper riches en émotions avec au final des photos assez peu touchantes. Et inversement des mariages durant lesquels je n’avais pas ressenti une émotion forcément hyper forte alors que les images qui en sont ressorties m’ont ému. C’est étrange mais je crois que c’est un mélange de plusieurs situations. Il faut un accord parfait entre l’intention et le moment. Entre le corps et l’esprit. Et il faut que toutes les énergies soient présentes et à leur place pour que ça fonctionne. Il n’y a rien de chamanique là dedans. 😉

L’émotion est partout : mais comment la capter ?

Finalement, je pense que l’émotion est partout. Elle nous entoure, elle est présente dans tout ce que nous faisons, lorsque l’on ouvre une lettre, lorsque l’on échange avec quelqu’un que l’on aime, lorsque l’on regarde un film ou que l’on prend une photo. Seulement comment la capter ?

J’ai longuement hésité avant d’écrire ce qui suit. Je crois que ce n’est pas ma priorité de prendre l’émotion en photo ! Même si c’est hyper important pour moi. En fait, l’émotion est partout, la difficulté n’est donc, à mon sens, pas de la capter mais de capter celle qui fait sens au moment vécu. Plus encore, la difficulté réside dans le fait de créer la bonne interaction pour obtenir l’émotion qui correspond à la situation. Je pense, qu’en tant que photographe, on doit être en mesure de créer une bulle, un cadre, à l’intérieur desquels les personnes pourront se sentir suffisamment en confiance pour s’exprimer et libérer les émotions qu’elles vivent.

Je ne cherche donc pas spécialement à capter des émotions, puisque je sais qu’elles seront présentes, mais à capter des moments importants et représentatifs de ce qui se passe. Pour celà, je me focalise sur l’expression des personnes, c’est pour moi le symbole de l’émotion. Je cherche à montrer les yeux, la bouche, un échange de regards, ou un geste. L’émotion est authentique pour moi si elle est synonyme du moment. Même si je reconnais que cette authenticité est subjective, puisqu’elle dépend des personnes présentes, de notre regard sur la situation et de notre volonté à transmettre ou non quelque chose en fonction des circonstances.

Je n’ai pas l’impression de faire des photos avec des émotions hyper fortes, mais ce n’est que mon regard. Je sais que j’arrive à les capter et à les retranscrire de manière assez précise mais lorsque je regarde mes images je ne suis pas touché comme je peux l’être avec celles d’autres photographes. Lorsque l’émotion est vécue elle me semble moins forte, je ne me sens pas lié à elle. Je ne suis plus dans la découverte et je trouve que c’est toujours plus compliqué pour moi d’être touché par une image que par un vrai moment, par quelque chose qui se passe vraiment.

Je suis assez terre à terre, même si je suis aussi un rêveur. L’émotion peut me paraître futile. Je ne vais pas m’extasier des heures. Je peux être touché mais jamais à outrance. Je sais, j’ai encore du travail à faire… 😀 Par contre j’arrive à concevoir que ça puisse être le cas pour d’autres et surtout je sais choisir les images qui toucheront les mariés, les couples, les familles ou toutes les personnes que je photographie.

Alors finalement, pour capter ces émotions je me focalise sur ces personnes, celles que je prends en photo, sur ce qu’elles sont vraiment. J’essaie de créer un lien fort, même s’il est court, pour comprendre qui elles sont et m’adapter à la situation pour capter ce qui les caractérise au plus profond. Je cherche à photographier ce que j’aimerai ressentir à la place de la personne qui recevra l’image. Je crois d’ailleurs que c’est la clé : arriver à suffisamment se libérer et à comprendre ce qui se passe pour créer des images qui feront écho à ceux qui les regarderont.

Quelle émotion doit t-on montrer ?

Je te l’ai dit plus haut, quand je fais des photos je ne cherche pas l’émotion en premier. Je sais que cette dernière se capte indirectement derrière tout ce qui se passe. Seulement, si je ne la cherche pas à proprement parlé, je cherche à véhiculer ce qui s’est passé. Je veux mettre en avant ce que j’ai ressenti dans le choix des photos que je sélectionne. Il me semble important ici de souligner que je ne vois pas l’émotion comme le seul fait d’être ému. L’émotion ne se résume pas au simple fait de capturer quelqu’un qui sourit ou qui pleure. On a tendance à associer les émotions à la joie ou la tristesse seulement alors que l’on a vu plus haut qu’il y a d’autres émotions de base. Et encore d’autres qui découlent directement de ces dernières.

Quand je fais des photos je cherche inconsciemment à capter une certaine émotion, je dis “certaine” car finalement je prends ce qui se passe mais je choisis de montrer une partie seulement de ce qui se déroule sous mes yeux. Aussi bien dans le fait de ne pas déclencher tout le temps que de choisir les photos que je vais livrer lors du tri. Je veux que les gens, en regardant leurs images, voient l’émotion de l’autre telle que je l’ai ressentie. Je sais que c’est complètement subjectif mais j’y crois. Je pense d’ailleurs que c’est pour cette raison que j’affectionne particulièrement les portraits serrés, je sais que c’est un moment d’intimité entre eux et/ou moi. Un instant où ils sont déconnectés, où ils ne se voient pas et se livrent en quelque sorte. Et je veux que l’émotion qu’ils ressentent en regardant les images fasse écho à celle vécue pendant la prise de vue. Soit de part mon interaction, soit en raison de ce qu’ils ont vécu.

On peut choisir facilement l’émotion que l’on veut montrer. Par exemple, lors d’un mariage si on ne choisit de ne montrer que des personnes qui sourient ce ne sera peut-être pas représentatif de ce qui s’est passé. On peut alors se poser la question de savoir ce que l’on doit montrer. Est-ce que c’est ce que l’on a ressenti, ce que l’on veut véhiculer ou est-ce que l’on doit essayer, quoi qu’il arrive, d’être le plus représentatif possible du moment passé ? Même si ce dernier point reste subjectif. En fait, je crois que les gens nous choisissent pour ce que l’on montre, pour qui l’on est. Qu’il est important d’avoir un style marqué. Et que celui-ci passe par les moments que l’on choisit de montrer. Je sais que j’ai tendance à garder plus de photos qui montrent la joie et les sourires. Je ne le fais pas toujours de manière consciente mais au fond de moi je pense à la photo à long terme. Je suis convaincu qu’elle doit transmettre des souvenirs heureux au générations suivantes. Que l’on ne fait pas appel à un photographe pour figer un instant banal ou juste sympa. Mais que les gens cherchent à se voir heureux et profitant du moment présent. Même si c’est peut-être inconscient pour la plupart, je sais que mes clients viennent chez moi pour ça et qu’ils le perçoivent dans les images que je leur montre.

Les sens génèrent l’émotion !

Pour moi, l’émotion est fortement liée à l’aspect sensoriel. En réalité lorsque l’un ou plusieurs de nos sens sont mis en marche, il se crée des stimuli qui parviennent au cerveau, qui à son tour génère une émotion. Par exemple lorsque nous voyons un enfant sourire nos yeux indiquent à notre cerveau que sa bouche sourit, nos oreilles, qu’il a émis un son, etc. C’est tout cela qui fait que nous sourions à notre tour et ressentons de la joie. Nous utilisons nos sens tout le temps, ce sont eux qui nous permettent d’interagir avec le monde. Je pense donc qu’il est extrêmement important d’en avoir conscience pour les utiliser en séance afin de générer des émotions. Les sens sont un outil formidable. Ils permettent de faire interagir les personnes lors de la séance mais aussi bien après, lorsque les clients ou leurs amis redécouvrent les souvenirs.

En photographie, le défi réside dans l’art de créer des interactions suffisamment fortes pour générer une émotion sincère. Attention cependant, il ne suffit pas de créer une interaction entre les personnes pour générer des émotions, mais bien de créer un climat de confiance, une véritable relation avec nos clients. Je pense que c’est un tout : la personnalité du photographe, sa manière d’être, le lieu, les échanges (tant avant que pendant la séance), la posture, la lumière, etc. L’interaction n’est qu’un outil qu’il faut savoir utiliser au regard de tout le reste. Cela demande une certaine expérience tant humaine que technique.

Parce que, même si l’émotion est constamment présente, quelque soit sa forme, comme je te l’ai dit plus haut, il faut arriver à capter celle que l’on souhaite et qui correspond au moment vécu. Le risque de ne pas utiliser la bonne interaction, au bon moment, dans les bonnes conditions, est de créer une image maladroite à cause d’une émotion qui ne correspondrait à ce que sont censés vivre les clients. Par exemple, lors d’une séance couple, ce dernier s’attend à avoir des images pleine d’amour, de tendresse et de joie (en tout cas cela correspond à ma cible). Si le résultat évoque la gêne, la confusion, ou le doute, les clients seront certainement déçus de leurs images et ne souhaiteront pas conserver ce souvenir d’eux.

C’est pour cette raison que je passe beaucoup de temps avant mes séances à comprendre les gens, à analyser ce qui est important pour eux au niveau sensoriel. Je veux qu’ils vivent un vrai moment, un instant qui leur appartient. Je veux que l’instant paraisse le plus authentique possible. Pour y arriver, j’utilise un questionnaire que les couples remplissent chacun de leur côté. Je souhaite, grâce à lui, comprendre les personnes que je vais photographier. Je peux ainsi analyser ce qu’ils aiment l’un chez l’autre de manière générale et surtout ce qui est important pour eux sensoriellement. En fonction des termes qu’ils utilisent pour répondre, je sais quels sens sont les plus développés chez eux. Pour les familles, les sens sont aussi importants même si la présence d’un ou plusieurs enfants aide grandement à générer les stimuli nécessaires au bon déroulement de la séance.

Pour permettre une expérience complète et garantir la transmission de l’émotion après la séance, je laisse mes clients découvrir leurs photos à travers un diaporama. Il fera appel à la fois à la vue et à louie. Dans la même optique, je propose systématiquement des tirages afin de réactiver les sens lorsque les photos seront regardées. Je pense en effet que l’expérience n’est pas la même qu’à travers un écran. Lorsque l’on a une photo entre les mains on s’attarde plus sur les détails, ça ne fait pas appel qu’à la vue, une photo on la touche, on peut éventuellement la sentir. L’environnement dans lequel on se trouve pendant qu’on la regarde joue aussi un rôle : un simple rayon de soleil ou une odeur peuvent évoquer une émotion particulière dûe au souvenir. D’ailleurs à ce sujet, je parfume tous les coffrets que je rends, je veux que ce soit un éveil sensoriel lors de la découverte des images pour que le cerveau puisse laisser parler les émotions et que ces dernières puissent être décuplées.

La photo est là pour remettre une image sur un souvenir. On ne se souvient pas de tout ce que l’on a ressenti mais lorsque l’on regarde une image, cette dernière nous rappelle le moment passé. Un souvenir fort est toujours lié à une émotion forte. Lorsque cela arrive, on est capable de se souvenir très exactement ce que l’on faisait le jour où l’on a vécu le moment, avec qui on était et ce que l’on a ressenti. Les sens permettent de générer des émotions et il me semble important de veiller, en tant que photographe, à ce que ces émotions soient transmises avec le temps, pour raconter l’histoire de nos clients, générations après générations.

En résumé

Finalement la difficulté n’est donc pas tant de capter l’émotion, mais de retranscrire ce que l’on vit avec nos propres filtres et désirs. Souvent le moment passé est bien plus fort émotionnellement que ce que l’on retranscrit. Rien que par le fait qu’il s’agisse d’un instant que l’on a décidé de montrer et que toute l’histoire n’est pas là. Mais il faut retenir qu’une photographie est subjective, elle ne montre qu’une toute petite partie de l’histoire. Et dans le fond je ne pense pas que ce soit un problème, au contraire, cela permet de faire du tri dans les souvenirs. Lorsque je regarde des photos vieilles de plus de 70 ans, je ne me pose pas la question de savoir si l’instant est authentique ou non, je me focalise sur ce que je ressens en les regardant. Elles me questionnent, elles me touchent, m’intriguent, etc. Et c’est bien ce qui doit se passer je crois, faire appel à nos sens, à notre regard pour interpréter un instant qui était déjà une interprétation de la réalité. C’est d’ailleurs pour celà que je souhaite à travers mes images montrer des moments heureux. Je veux que l’histoire qui traverse le temps puisse rendre le spectateur heureux à son tour. Et c’est bien là pour moi le plus important.

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